GALERIE ERIC KLINKHOFF
CINQ PEINTURES DE SAM BORENSTEIN (1908-1969)
22 au 30 octobre 2025
« L'art est ma religion. Tout comme on prie, on peint – pour la satisfaction spirituelle. » Sam Borenstein, artiste.
« La scène artistique canadienne, dans son effort compulsif de rester propre et digne, a désespérément besoin de peintres sans entraves, non orthodoxes... » Henry Lehmann, critique d'art pour The Montreal Star ©1978, en parlant des peintures de Sam Borenstein.
La Galerie d'Art Walter Klinkhoff a commencé à représenter Borenstein à la fin des années 1950. La Galerie d'Art Eric Klinkhoff est fière de poursuivre cette tradition en présentant cinq œuvres importantes de Borenstein du 22 au 30 octobre 2025.
Pour Borenstein, l'expression des émotions était essentielle, et ces émotions sont amplifiées et intenses, le plaçant fermement dans la tradition expressionniste. Si Riopelle est l'expressionniste abstrait du Québec, on peut dire que Borenstein est l'expressionniste figuratif du Québec. Voir VIOLON ROUGE.
Un aspect unique de l'œuvre de Borenstein est sa capacité à capturer le mouvement dans la peinture statique : ses gestes, lorsqu'il peignait, sont imprimés à jamais dans la peinture sur la toile. Voir SAINTE-LUCIE EN MOUVEMENT. Dans ses paysages, il réussit à transmettre le vent qui souffle à travers les arbres, la neige qui tourbillonne et les nuages en mouvement. Dans ses scènes hivernales, on ressent l'air froid et vif. Dans ses scènes estivales, on ressent la chaleur et l'humidité.
À noter l'utilisation par Borenstein de l'impasto et du couteau à palette. « Il y a une sorte de générosité avec la peinture, où l'artiste applique la couleur, une couleur épaisse, qu'il tranche sur la toile, la déplaçant... »
Citation de Léo Rosshandler, tirée de SAM BORENSTEIN, publié par McClelland and Stewart ©1978.
Bien que les peintures soient visuelles, l'expérience d'une peinture de Borenstein « en personne » va au-delà du visuel. C'est une expérience synesthésique, où l'on se sent immergé, et où de nombreuses émotions et sens (vue, toucher, son, goût, odorat) sont éveillés. Voir ses peintures en personne est une expérience profondément engageante et viscérale. Voir MES TROIS ENFANTS.
Les peintures de Borenstein sont également uniques en raison de son approche fauviste de la couleur. Sa palette de couleurs est audacieuse, impulsive, imaginative. Il utilise parfois de la couleur pure, non mélangée, directement du tube sur la toile. Voir COUCHER DE SOLEIL, SAINTE-AGATHE.
Ses paysages traduisent de manière prophétique non seulement la « beauté de la nature », mais aussi la
« puissance indomptable de la nature ». Et, du point de vue de nos expériences contemporaines face au changement climatique, cette puissance est impressionnante, voire accablante et menaçante. Voir TEMPÊTE DANS LES LAURENTIDES.
Borenstein a inventé un langage unique qui lui est propre, et pourtant ce langage est intemporel, universel, poétique, et communique profondément à plusieurs niveaux.
Voir les peintures en personne est un incontournable. Vous pourrez les admirer à la Galerie Eric Klinkhoff du mercredi 22 octobre au jeudi 30 octobre 2025.

SAM BORENSTEIN (1908-1969)
Violon rouge, vers 1950
Huile sur toile, 24 x 30 po.
Expositions :
Exposition rétrospective Sam Borenstein, Université Sir George Williams, Montréal, 1966 ;
Exposition rétrospective Sam Borenstein, Galerie Walter Klinkhoff, Montréal, 1979, no. 14 ;
Sam Borenstein, rétrospective itinérante organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal, 2005-2006, et reproduite dans le catalogue accompagnant l'exposition, MMFA ©2005;
Exposition rétrospective Sam Borenstein, Yeshiva University Museum, New York, 2011.
Cette peinture apparaît dans le film The Colours of My Father: A Portrait of Sam Borenstein, Office national du film du Canada ©1992.
Dans cette peinture, Borenstein se représente submergé par la puissance de l'art, symbolisée par le violon géant. Depuis son enfance, il rêvait de devenir artiste. Le Violon Rouge comporte des éléments surréalistes, mêlant paysage, portrait et nature morte. Il transmet une émotion intense dans son style expressionniste figuratif.

SAM BORENSTEIN (1908-1969)
Sainte-Lucie en mouvement, 1964
Huile sur toile, 20 x 16 po.
Expositions :
Exposition rétrospective Sam Borenstein, Université Sir George Williams, Montréal, 1966 ;
Sam Borenstein, rétrospective itinérante organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal, 2005-2006, et reproduite dans le catalogue accompagnant l'exposition, MMFA ©2005.
Exposition rétrospective Sam Borenstein, Yeshiva University Museum, New York, 2011.
Reproduction :
Kuhns, William & Rosshandler, Léo. Sam Borenstein, publié par McClelland & Stewart ©1978.
Cette peinture apparaît dans le film The Colours of My Father: A Portrait of Sam Borenstein, Office national du film du Canada ©1992.
Dans cette peinture, Borenstein représente le village de Sainte-Lucie comme un rêve, imaginé. Le paysage semble flotter vers le ciel, porté par des nuages soufflés par le vent.

SAM BORENSTEIN (1908-1969)
Tempête dans les Laurentides, vers 1955
Huile sur toile, 22 x 36 po.
Cette peinture est un rare chef-d'œuvre, rare dans le sens où elle n'a jamais été exposée publiquement. Avec cette œuvre, Borenstein démontre une maîtrise totale de son style signature, l'Expressionnisme figuratif. À l'aide de coups de pinceau et d'un couteau à palette, il transmet le mouvement du vent. On peut presque entendre et voir le vent tourbillonner à travers les arbres, arrachant les feuilles des branches. On peut entendre et voir le tonnerre et les éclairs annonçant une tempête imminente.

SAM BORENSTEIN (1908-1969)
Coucher de soleil, Sainte-Agathe, 1962
Huile sur toile, 34 x 42 po.
Expositions :
Exposition rétrospective Sam Borenstein, Galerie Walter Klinkhoff, Montréal, 1979, no. 12.
Cette peinture apparaît dans le film The Colours of My Father: A Portrait of Sam Borenstein, Office national du film du Canada ©1992.
L'approche fauviste de Borenstein en matière de couleur est évidente ici. Le soleil couchant est derrière l'artiste et se reflète dans la route et les maisons à travers les teintes de rose, orange, jaune et violet.

SAM BORENSTEIN (1908-1969)
Mes trois enfants, 1959
Huile sur toile, 40 x 30 po.
Reproduction :
Kuhns, William & Rosshandler, Léo. Sam Borenstein, publié par McClelland & Stewart ©1978.
Cette peinture apparaît dans le film The Colours of My Father: A Portrait of Sam Borenstein, Office national du film du Canada ©1992.
Encore une fois, Borenstein combine la nature morte avec le portrait et le paysage, comme dans VIOLIN ROUGE. La peinture vibre de rouges et de bleus audacieux, la peinture étant utilisée directement du tube sur la toile. Pour citer Henry Lehmann, critique d'art pour le Montreal Gazette, juillet 2005 : « On pense immédiatement à l'œuvre de Chaim Soutine, le grand peintre d'un monde religieusement chargé, affranchi des lois de la physique, Borenstein nous ramène sans cesse au présent avec ses superbes pyrotechnies visuelles. »
