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Emily Coonan (1885-1971)

Nous achetons et vendons des oeuvres d'Emily Coonan. 

 

Pour toutes demandes d'information nous vous invitons à communiquer avec Eric Klinkhoff à  info@klinkhoffart.com ou en téléphonant au 514-288-7306.

Assurément la plus mystérieuse et la plus secrète des membres du Group du Beaver Hall.  Son association au groupe semble plus certainement découlée de facteurs circonstanciels que d’une réelle participation.  Le fait qu’Emily ait suivit les cours de William Brymner dans la même période que Ethel Seath et Mabel May, qu’elle ait voyagé avec cette dernière en France afin de parfaire leur talent artistique, qu’elle ait loué un studio sur la Cote du Beaver Hall et exposé régulièrement avec le groupe, ne fut pas suffisant pour qu’elle fasse partie de al ‘gang’.  Peut-être se sentait-elle exclus de ce monde ‘aisé’ et protestant?

 

Irlandaise d’origine, Emily a habité le même quartier irlandais de Pointe St-Charles pendant près de quatre-vingts ans.  Sa mère consciente du talent artistique de ses filles, Emily et Eva, s’est assurée qu’elles reçoivent l’éducation nécessaire à leur développement, l’une en peinture, l’autre en musique.  C’est ainsi qu’Emily suivit les cours offerts par le Conseil des Arts et Manufactures en 1898, et les cours de William Brymner, en 1905.  Ce dernier a toujours reconnu le potentiel créateur chez Emily.

 

Emily a gagné plusieurs prix et bourses au cours de sa courte carrière professionnelle.  La plus importante fut probablement la bourse de voyage des fiduciaires de la Galerie Nationale qu’y lui permit de se rendre en France une deuxième fois.  Fait remarquable, elle en fut la première récipiendaire, en 1914.  Le voyage fut reporté à 1920, en raison de la guerre.

 

Si un certain succès l’accompagnait entre 1900 et 1915, il en fut tout autrement à son retour d’Europe.  La critique n’était peut-être pas prête pour un style plus formaliste.  Les tableaux d’Emily étaient orientés vers la perception des sujets, et le traitement qu’elle en faisait était nettement influencé par les courants impressionnistes et postimpressionnistes européens.  Emily ne reproduisait pas la nature ou le sujet, elle l’utilisait pour confronter le spectateur à l’artifice de la peinture.  Son travail constant sur la composition, le jeu des motifs et des textures démontre la modernité de son attitude.  Elle vivait ‘l’art pour l’art’, et le fit jusqu’à la fin.  Sa dernière exposition eut lieu en 1933, où elle y présenta Le Kimono Chinois.

 

On ne connaît pas les raisons de son retrait de la communauté artistique.  Probablement plusieurs éléments l’ont poussé à le faire.  Les critiques acharnés de Morgan-Powell dont elle fut l’objet à plusieurs occasions, le décès de son mentor, William Brymner, en 1925, le décès de son père en 1932, la Dépression, sont autant des raisons qui prises individuellement peuvent sembler anodines mais qui en s’accumulant peuvent avoir raison d’une personne déjà encline à la solitude.

 

Cette tendance misanthrope qui la tenait éloignée de toutes activités sociales, lui permit de se consacrer entièrement à sa passion, la peinture.  Elle le fit jusqu’à la fin de sa vie.  Malheureusement le manque de contact extérieur fut nuisible à l’évolution de sa recherche formaliste.

 

Source: "Groupe Beaver Hall" (2007) - catalogue de l'exposition des oeuvres exécutées par les femmes du Groupe Beaver Hall présentée à la Galerie Walter Klinkhoff et à l'Université Bishop. 

Texte écrit par Mary Trudel.

 

© Copyright Mary Trudel and Galerie Walter Klinkhoff Inc.

 

 

Galerie Eric Klinkhoff - Art canadien, galerie d'art à Montréal

Emily Coonan (1885-1971)

"Jeune fille et canards"

Huile sur panneau 11 x 8.1/4 po.  (VENDU)

Galerie Eric Klinkhoff - Art canadien, galerie d'art à Montréal

Emily Coonan (1885-1971)

"L'heure de la lecture"

Huile sur tpanneau 7.7/8 x 10 po.  (VENDU)

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